top of page
Rechercher
Mathilde Froment

Douleur osseuse ou musculaire savez-vous les différencier ?

Douleur osseuse ou musculaire savez-vous les différencier ? Elle peut être le signe de plusieurs maladies, mais lesquelles ? Et comment soulager ces douleurs ?

Comment reconnaitre une douleur osseuse ?

Tout d’abord il est important de savoir distinguer une douleur musculaire d’une douleur osseuse.

La douleur musculaire est souvent moins intense que la douleur osseuse, mais elle peut être très désagréable. Elle survient fréquemment après un effort, vous aurez la sensation d’avoir des courbatures ou des crampes.


La douleur osseuse est ressentie comme étant profonde, sourde et à tendance à augmenter la nuit. Elle a un caractère mécanique et va être accentuée par la mise en charge, l’appui. Elle résulte souvent d’une lésion.

D’autres signes peuvent être présents :

  • La fièvre, ce qui peut être le signe d’une infection

  • Les sueurs nocturnes cancer ou infection

  • Une déformation osseuse, un enraidissement


Comment survient-elle ?

Les troubles musculo squelettiques (TMS) sont des maladies qui touchent les articulations, les muscles et les tendons. L’activité professionnelle peut jouer un rôle dans leur apparition, leur durée ou leur aggravation.

Les parties du corps les plus touchées par les TMS sont :

  • La main, poignet et doigts 38%

  • L’épaule 30%

  • Le coude 22%

  • Le bas du dos (lombaire) 7%

  • Le genou 2%

Ils se manifestent par de douleurs, des sensations électriques par exemple dans la fesse, de blocage de l’articulation.


La périostite, douleur à la jambe et si c’était une périostite. Elle correspond à une inflammation du périoste qui entoure l’os. Elle est fréquente chez le jeune sportif, notamment chez le coureur ou dans les sports ou les impulsions du pied sont répétées. Les signes sont une douleur osseuse sur la partie basse du tibia (lorsqu’il s’agit d’une périostite tibiale).


La fissure ou fracture il peut s’agir d’une fracture suite à un traumatisme ou une fracture de fatigue qui apparait de manière plus insidieuse. La douleur se divise en 3 étapes :

- La douleur aigue : survient immédiatement suite à la fracture

- La douleur subaiguë : survient dans les premières semaines après la fracture, pendant la guérison de l’os et des tissus mous.

- La douleur chronique : elle persiste après la guérison des os et des tissus mous

L’ostéoporose est une maladie osseuse liée à une augmentation de la résorption osseuse (les ostéoclastes dégradent l’os), ce processus n’est pas toujours douloureux. Mais c’est la conséquence de cette ostéoporose : la fracture, qui l’est.


Le rachitisme est le ramollissement et l’affaiblissement des os chez les enfants le plus souvent en raison d’une carence en vitamine D.


La maladie de Paget est une maladie chronique du squelette dans laquelle des régions du tissu osseux sont soumises à un remodelage pathologique entrainant une fragilisation de l’os. Les symptômes sont des douleurs et des déformations osseuses, une compression douloureuse des nerfs.


L’ostéomyélite, est une infection de l’os, dû à une contamination directe au niveau de l’os liée à une plaie ou une chirurgie ou par contiguïté par voie hématogène c’est à dire via le sang. Se manifeste par une douleur osseuse localisée, des signes inflammatoires, de la fièvre, une altération de l’état générale.


Le cancer osseux, les douleurs peuvent être nocturnes, car il y a une réaction inflammatoire dans l’os autour de la métastase. Une douleur qui dure doit inquiéter, vous ne devez pas avoir mal sans raison. Les douleurs vont s’accompagner de fatigue inhabituelle (asthénie), perte d’appétit (anorexie), amaigrissement.


Comment la diagnostiquer ?

Il est difficile de faire la distinction entre la douleur osseuse et la douleur touchant les structures autour (muscles, tendons, ligaments…).

Pour vérifier qu’il s’agit bien d’une atteinte de l’os et non pas des autres structures, plusieurs test et examens peuvent être réalisés :

- Le diapason, connu en musique un peu moins dans le domaine médical, il permet grâce à ces vibration et à la conduction osseuse de déceler une fracture. Si l’os est fissuré ou fracturé celui-ci sera alors douloureux au contact du diapason, au contraire au contact d’un os sain aucune douleur n’apparaitra.

- La palpation et la percussion de la zone reproduisent la douleur

- La radiographie, la fracture n’apparait pas toujours sur les clichés, il est possible qu’elle soit visible lors de la cicatrisation.

- L’IRM permet d’identifier des anomalies sur les tissus mous tels que les muscles, les ligaments, les tendons. Elle permet de détecter des fractures non visibles à la radiographie.

- L’ostéodensitométrie, va permettre de mesurer la densité osseuse et donc de connaitre le degré de solidité des os


Comment la prendre en charge ?

  • Le traitement médicamenteux :

Un traitement de fond peut être mis en place ainsi qu’un traitement pour les crises (anti inflammatoire, antalgique, corticoïde…). Un traitement chirurgical peut être envisagé par votre chirurgien selon l’avancée de votre maladie, pour la pose d’une prothèse par exemple.


  • Le traitement ostéopathique :

Pour éviter l’apparition des TMS vous pouvez consulter votre ostéopathe pour un bilan, cela empêchera la survenue des douleurs. Il peut également vous aider dès l’apparition des premières tensions et douleurs.

Dans le cas d’une périostite, l’ostéopathe aura un rôle à la fois préventif et curatif, son objectif sera de trouver la cause pour éviter la réapparition et de soulager la douleur. Pour cela il vous posera quelques questions pour mieux comprendre le contexte d’apparition, les antécédents médicaux, les habitudes de vie…. Le traitement pourra consister en une approche fasciale sur le membre ou se trouve la périostite, cette approche douce permet d’agir sur les tissus en profondeur.


Concernant l’ostéoporose et la fracture, votre ostéopathe ne peut pas les soigner et les faire disparaitre. En revanche une fois la fracture traitée et l’ostéoporose détectée, des exercices de mobilité combinés à une prise en charge ostéopathique pourront diminuer les douleurs et redonner de la souplesse aux différentes structures qui ont été impacté.

Si vous souffrez d’une pathologie mentionnée ci-dessus, mentionnez-le à votre ostéopathe, qui adaptera sa pratique et ses techniques pour s’adapter au mieux à votre situation.


En compléments des conseils, tel que :

- Des étirements sous forme de série 3 fois 30 secondes

- Une posture à modifier, position de l’ordinateur, de la souris, de l’assise…

- Adaptation d’un mouvement spécifique à votre activité professionnelle

- L’activité physique, natation, vélo, yoga ou la marche sont bénéfiques pour diminuer la raideur et la douleur

Article écrit par Mathilde Froment

Post: Blog2 Post
bottom of page